Familles RYM (Gand,
Belgique) - GRACHT (van der) - ROBLES, de
(Belgique) - LA BARRE (de) - THIENNES (de)
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Sommaire:
RYM (Baudouin), échevin
de Gand au xve siècle, de l'importante famille patricienne
gantoise de ce nom. Successivement premier échevin des
parchons en 1448, 1452 et 1459, puis de la kenre en 1461 et 1465, il
prit une part active à la révolte de Gand contre
Philippe le Bon, et permit même d'établir une garnison
dans son châtelet de Maelte de 1452 à 1453 ; après
la bataille de Gavre, où périrent plusieurs de ses
collègues, on le trouve, avec son parent Jean Rym, parmi les
négociateurs de la paix de Gavre du 27 au 30 juillet 1453.
Lors de la révolte qui éclata à la Joyeuse
entrée de Charles le Téméraire à Gand, le
29 juin 1467, il fut un des quatre députés que la
Collace chargea d'aller porter au duc les griefs dont la commune
exigeait la suppression. S'il fut témoin de ce triomphe
précaire de la ville sur l'autocratie bourguignonne, il dut
aussi s'incliner devant l'humiliation qu'elle dut subir. A peine
Charles eut-il détruit Liège, qu'il décida de
châtier la fière commune flamande. Avertis à
temps, les deux premiers échevins, Roland de Wedergrate et
Baudouin Rym, assistés de leurs collègues et des deux
grands doyens, prirent le parti de conjurer le danger en le prévenant
; la Collace réunie le 22 décembre résolut
d'envoyer à Charles une députation chargée de
lui offrir des conditions de la plus humble soumission, le duc exigea
que les deux premiers échevins, assistés de tous les
doyens des métiers et des jurés des tisserands,
vinssent lui apporter en personne leurs principaux privilèges
et leurs bannières. Le 8 janvier 1469, Baudouin Rym et les
autres députés, vêtus de deuil, s'acheminèrent
deux à deux de l'hôtel de ville de Bruxelles jusqu'au
palais de Caudenberg, où en présence de sa cour et des
ambassadeurs de tous les pays de l'Europe, devant les Gantois
agenouillés, le duc déchira à son plaisir leurs
privilèges et confisqua leurs bannières. En 1473,
Baudouin Rym devint premier échevin de la keure, et il mourut
peu de temps après avoir occupé la première
magistrature de la commune.
V.
Fris.
Kronijk van Vlaenderen
(éd. Blommaert et Serrure), t. II, p. 136 et 261. —
Dagboek van Gent van 1447 tôt 1470 (éd. Fris), t. II, p.
16, 91, 207, 221. — Memorieboek van Ghendt (éd. Van der
Meersch), t. I, p. 225-286. — N. Despars, Cronycke van
Vlaenderen (éd. De Jonghe), t. IV, p.
4. — Annales de la Société d'histoire de Gand
(1901), t. IV, p. 98.
(source Dico Bio Belge)
RYM (Charles),
magistrat, diplomate, homme de lettres, fils de Gérard, né
à Gand, vers 1533, mort en cette ville dans les derniers mois
de l'année 1584. Il fit ses humanités dans sa ville
natale, sans doute dans une des nombreuses écoles latines du
Sablon, puis alla étudier la philosophie à Louvain où
il obtint le second rang à la promotion des quatre collèges
en 1551; ensuite il s'appliqua à la jurisprudence et devint
docteur en droit civil et droit canon vraisemblablement à
Rome. De retour dans les Pays-Bas, Rym fut nommé conseiller au
conseil de Luxembourg et épousa Catherine, fille du conseiller
au conseil privé Philibert de Bruxelles, mais qu'il eut le
malheur de perdre fort tôt ( 18 mai 1567). Appréciant sa
science juridique et sa connaissance approfondie de six langues dont
le grec et le latin, l'empereur Maximilien II l'attira à sa
cour et l'employa durant cinq ans en qualité d'ambassadeur
près de la Sublime Porte, comme jadis De Sceppere et Busbecq.
Parmi diverses négociations dont Rym fut chargé durant
ce temps, citons la trêve de huit ans qu'en 1567 il parvint à
faire conclure entre l'Empereur et Sélim II l'Ivrogne
(1566-1574). A son retour, le monarque allemand lui donna rang parmi
ses conseillers auliques. En 1573, le président Viglius qui
estimait son entente des affaires, sa science juridique et ses
connaissances linguistiques, proposa Rym comme conseiller au conseil
privé, et Philippe II le nomma en cette qualité en
1574. Philippe Van Campene relate son retour dans sa ville natale au
13 août 1575. Entretemps, Rym s'était remarié à
Elisabeth de Locquenghien et avait acquis les domaines et les
seigneuries de Schuervelt et de Bellem, outre le fief d'Eeckenbeke
qu'il avait hérité de son père. C'est en son
château de Bellem qu'il aimait à passer la belle saison.
Or, en 1576, comme il était en villégiature à
Bellem, les échevins de Gand, vu la révolte de la
soldatesque espagnole et l'insécurité de la campagne
gantoise, lui intimèrent, ainsi qu'aux autres seigneurs de la
banlieue, l'ordre de rentrer dans la ville pour rechercher avec eux
les moyens de parer aux éventualités. Rym resta donc à
Gand durant le siège du château des Espagnols par le
comte de Rœulx et la signature de la Pacification de Gand.
Malgré son attachement à la religion catholique et son
dévouement à la monarchie espagnole, il ne fut pas
inquiété durant cinq ans par le comité
calviniste « des xviii hommes » établi par
Hembyze, ni par le grand bailli Ryhove. Mais en juillet 1583, à
la suite du départ du prince d'Orange abandonné de tous
pour ses sentiments francophiles, et en présence des progrès
de Parme et des Malcontents, les radicaux l'emportèrent à
Gand et dressèrent des listes de suspects. Le 25 juillet 1583,
Rym et le sieur d'Angerelles furent frappés d'exil à
leur tour. Tous deux exigèrent des échevins un exposé
des motifs de cet acte arbitraire; sur quoi le magistrat leur permit
de rester, tout en leur défendant de quitter leurs demeures et
en les faisant garder à vue. Le mois suivant, les calvinistes
exaltés rappelèrent Hembyze, qui, depuis quatre ans,
s'était retiré au Palatinat ; son premier acte fut de
faire emprisonner une vingtaine de notables catholiques, parmi
lesquels Charles Rym (30 octobre), qu'il accusait de complicité
dans la défection du pays de Waes. Le vieux jurisconsulte fut
remis en liberté dès le 8 décembre, mais enfermé
chez lui. On sait qu'au mois de septembre 1584, Gand se réconcilia
avec le prince de Parme. L'archevêque de Malines vint aussitôt
rétablir le culte catholique et rebair les églises
profanées de la ville-, le 7 novembre,cette cérémonie
fut célébrée à Saint-Michel, et, à
cette occasion, Charles Rym donna une réception en son hôtel
de la rue de Bruges. Il mourut peu de temps après. Sanderus
appelle Charles Rym un éloquent orateur, un délicat
poète, un subtil savant, connaisseur en histoire et en
antiquités. On sait qu'il a laissé des commentaires ou
plutôt un « diaire » de tout ce qu'il a fait durant
sa légation de Turquie et où il décrit
brièvvement les villes qu'il a visitées. Remarquons
toutefois que le très élégant Carmen in gentem
Rymam, que Sanderus lui attribue, rappelle singulièrement le
poésie que le même auteur donne à Gérard
Rym. Mentionnons aussi ses rapports avec le peintre rhétoricien
Lucas d'Heere qui lui dédia une piécette dans son [A
RELIRE] Boomgaerd der Poesie (1568) Charles Rym laissa un fils
Philibert créé chevalier le 8 avril 1628[A RELIRE], qui
siégea au banc échevinal de Gand de 1599 à 1627
(+ 6 janvier 1634) et une fille qui épousa Philippe de
Gruutere, sieur d'Exaerde. Son frère François devint,
vers le début de juillet 1567, bailli des hommes de
Saint-Pierre, en remplacement du grand pourchasseur des hérétiques
Gérard Rym, un parent de son père, devenu grand-bailli
de la même seigneurie; en 1572, il fut l'un des huit capitaines
de quartier de la ville et siégea quelquefois comme échevin
de Gand de 1586 à 1615. Citons encore Charles Rym, fils de
Philibert, créé chevalier le 30 mai 1642, et le 25
janvier 1655 baron de Belleni et Schuervelt, seigneur d'Ëecken-beke,
Rammelaere, Hurabeke et autres lieux, qui fut échevin de 1640
à 1650 et commissaire au renouvellement de la Loi de 1657 à
1664. La famille s'éteignit dans la ligne masculine en la
personne de son second fils Maximilien-Antoine, chevalier, seigneur
de Raramelaere et de Humbeke, échevin à Gand de 1675 à
1706 et de 1711 à 1712, haut-bailli de Gand et du Vieux-Bourg
du 1er janvier 1707 au 22 octobre 1708, et qui mourut le 28 octobre
1720, à l'âge de 74 ans ; il fut enterré à
Saint-Michel.
V.
Fris.
Ph. van Campene (De
Kempenare), Vlaemsche kranyk of dagregister van Gent van 1566 tôt
1585 (éd. Ph. Blommaert. Gent, 1839), p. 373. — P.
Bernardus de Jonghe, Gendsche qeschiedenis-sen sedert hetjaer 1566
lot hetjaer 1S585 (éd. Léonard de Sainte-Marie. Gent,
1781), p. 328,3i2-343. — Fr. de Halewijn, s' de Sweveghem,
Mémoires sur les troubles de Gand (Soc. Histoire de Belgique),
p. 3*. — J. de Saint-Génois, Mémoire sur
Corneille de Sceppere (Mém. Acad. royale de Bruxelles, 1857,
t. XXX), p. 18. — Sanderus, Flandria
illustrata (La Haye, 1735), 1.1, p.3i8. -Paquot, Mémoires
littéraires, t. XIII, p. 232-237.
—Viglius, Epistolœ ad Hopperum (éd. Hoynck van
Papendrecht, Analecta),t I, p. 205. — Memorie-boek der stad
Gent (éd. P.-C. vander Meersch), t. II et III,passim. - De
Herckenrode, Nobiliaire des Pays-Bas, t. II, p. 1709-1710. - J. de
Saint-Génois, les Voyageurs belges, t. I, p. 51-52.
(source Dico Bio Belge)
RYM (Gérard),
magistrat, né à Gand en 1497, mort subitement en cette
ville le 3 décembre 1570. Il était fils de Philippe Rym
(+ 1540) et de Jeanne van Eechoute (+ 1535). Après de fortes
études de droit, ce fils de patricien devint conseiller au
conseil de Flandre et s'acquit dans cette charge une belle réputation
par son équité et par la conscience de ses devoirs. Rym
n'était pas moins versé dans les saintes écritures
que dans le droit, ce qui, à cette époque de
controverses religieuses, lui gagna particulièrement l'estime
de ses concitoyens. Le 28 août 1568, le conseiller Rym assista
à la réception de Corneille Janssens comme premier
évêque de Gand, et le 23 mai 1569 à la
consécration de Gislain de Temraerman comme abbé de
Saint-Pierre au Mont Blandin. Rym avait acheté la seigneurie
d'Eeckenbeke et épousé vers 1530 la riche héritière
Barbe Claissone de Walebeke, dame d'Hundelghern, qui lui donna trois
fils, Charles (qui précède), François et Liévin,
qui fut maître d'hôtel de l'archiduc Mathias d'Autriche,
et une fille Marguerite Rym qui épousa Jacques Uutenhove. Dans
sa verte vieillesse, Gérard Rym fut encore député
le 6 avril 1569, avec son confrère Denis Baelde, à
Saint-Nicolas pour aplanir les différends entre le collège
des Hauts-Echevius de Waas et les petites lois de cette châtellenie.
Il mourut à 73 ans et fut enterré à Saint-Michel
où Sanderus copia son épitaphe. L'auteur de la Flandria
Illustrata rapporte qu'il avait vu parmi les papiers manuscrits de
Denis Harduin un poème en vers alexandrins de Gérard
Rym où il célébrait les hommes marquants de sa
famille : De laudabilibus quibusdam avorum factis poema, et que le
docte chanoine déclare érudit et élégant.
V.
Fris.
Cornelis en Philip van
Campene, Dagboek van Gent (1566-157-2), éd. F. de Polter
(Gent, 1870), p. 172, 222, 293-294. — Fr.-Jos. de Castro,
Chronique du pays de Waas (éd. Société
archéologique de Waas. Saint-Nicolas, 1891-94), p. 228.—
A. Sanderus, Flandria illustrata (LaHaye, 1735), t. I, p. 347. —
L. Van der Vynckt, Histoire du Conseil de Flandre, ms. à la
bibliothèque de Gand (G. 14232). p. 375. — De
Herckenrode, Nobiliaire des Pays-Bas, t. II, p. 1709.
(source Dico Bio Belge)
RYM (Gérard),
soixante-deuxième abbé de Saint-Pierre au Mont-Blandin,
à Gand, écrivain ecclésiastique, né à
Gand en 1578 ou 1579, mort dans cette ville le 27 août 1636. Il
devint prévôt de son couvent sous l'abbatiat de
Joachim-Arsène van Schayck, qui fit commencer par Pierre
Huyssens la reconstruction de l'oratoire de l'abbaye détruit
par les calvinistes. Après la mort de Schayck (6 décembre
1631), Rym fut nommé, après bien des délibérations,
abbé de Saint-Pierre par l'infante Isabelle. Son installation
eut lieu le 1er mai 1633. A cette occasion, le poète Sidronius
de Hossche, alors professeur à Gand, publia, sous le voile de
l'anonymat, une brillante allégorie en vers, Arbor Majalis,
formée d'une série de pièces laudatives en
l'honneur du nouveau prélat. Sanderus, un des hôtes
assidus de l'abbaye de Saint-Pierre, lui dédia son panégyrique
de saint André Corsini. L'abbé Rym continua à
Huyssens la direction de la construction de son oratoire, fit bâtir
le dortoir contigu au réfectoire et décora son église
de six grands chandeliers d'argent; mais ce fut particulièrement
la bibliothèque qui fut l'objet constant de sa sollicitude. Un
moment le prélat conçut les plus grandes inquiétudes
au sujet des possessions de son abbaye clans le pays de Waas,
domaines menacés par les Hollandais. Les victoires du
prince-cardinal Ferdinand d'Espagne vinrent heureusement le délivrer
de ces soucis; aussi assista-t-il avec la plus grande joie à
la brillante entrée triomphale du vaillant gouverneur des
Pays-Bas à Gand, le 28 janvier 1635. L'année de son
installation abbatiale, Rym semble avoir conçu le projet de
réformer la discipline de son monastère. En effet, en
1583, l'abbé Lambert Hu-berti y avait introduit la règle
mitigée du Mont-Cassin, dont le principal adoucissement
permettait aux moines de faire gras trois jours par semaine, sauf
pendant le Carême et l'Avent; Sixte-Quint avait approuvé
ce règlement par une bulle spéciale du 7 avril 1590. De
plus, l'abbé Lambert avait soumis son monastèra à
la Congrégation des monastères exempts des Pays-Bas et
non point au chapitre général de la Congrégation
d'Italie. Cette réformation mitigée fut maintenue par
ses successeurs Vrancx et Schayck. « Dom Gérard Rym »,
dit Paquot d'après la Gallia Christiana, « trouva depuis
qu'il s'était glissé quelque relâchement dans la
discipline de la maison et voulut y apporter du remède.
Quelques-uns de ses religieux lui ayant témoigné
d'eux-mêmes qu'ils désiraient mener une vie plus
austère, il les félicita de leurs bonnes dispositions
et en conféra avec des personnes prudentes, nommément
avec Philippe Caverel, abbé de Saint-Vaast d'Arras et visiteur
de sa congrégation. Celui-ci l'affermit dans ses résolutions
et espéra que la congrégation pourrait parvenir à
avoir un noviciat commun pour tous les candidats, qu'on disposerait
désormais à une observance plus étroite. En
conséquence, Dom Gérard se soumit à l'ordonnance
du chapitre général de 1632, qui l'obligeait d'envoyer
à Afflighem cinq de ses religieux pour y être formés
de la main du prévôt Benoît van Haeften
{Biographie nationale, t. VIII, p. 598), suivant les constitutions de
la congrégation de Saint-Vannes, à Verdun, et pour
faire ensuite profession de cette réforme à
Saint-Pierre de Gand, si l'on jugeait la chose à propos ».
Remarquons que Rym, en agissant de la sorte, n'entendait nullement
prendre une détermination décisive; dans son Scutum de
1635, il proteste en plusieurs endroits qu'en se conformant à
l'ordonnance du chapitre général, il ne s'engageait pas
du tout à introduire chez lui la réforme d'Afflighem.
Ce manque de résolution allait l'impliquer dans de grandes
difficultés. D'un côté, les autres abbés
de la congrégation des exempts rejetèrent le projet
d'un noviciat commun; et, d'autre part, presque tous les religieux de
Saint-Pierre, consultés par l'abbé à
l'exhortation du visiteur de la congrégation, se déclarèrent
pour le maintien de la réformation mitigée. Dom Gérard
se rangea à leur avis. C'est alors qu'il publia ses Statuta
juxta Regulce sanctœ tenorem et consuetu-dines antiquns,
Reformationemgue Cassi-nensem, in cœnobio S. Pétri
Blandiniensis promulgari solita et a Reverendo Domino Gerardo Rym
Abbate renovata anno 1633, die Il mensis julii. Cette attitude parut
à beaucoup une reculade. Aussi l'austère prévôt
d'Afflighem, van Haeften, chercha-t-il à exciter contre Rym le
nonce et la cour. L'abbé répondit à la fin de
juillet par une Apologia Bomini Abbatis Blandiniensis, dont il lit
parvenir des copies aux autorités ecclésiastiques et à
quelques conseillers royaux. Haeftenus lui répliqua sur le
champ; Rym lui opposa un nouvel écrit, dont il ne fit tirer
que quatre exemplaires, et qu'il envoya vers la fin d'octobre à
quatre des personnes précitées : c'est l'Apologia R D.
Abbatis S. Pétri in Monte Blandinio contra Anonymi cujusdam
responsionem Defensio. Piqué au vif, Rym prit bientôt
une attitude agressive. En mars 1634, il refusa aux quatre religieux
restés à Afflighem la permission d'y faire leur
profession conformément à la réforme de ce
monastère et les rappela à Gand, Mais à peine
arrivés, ceux-ci entreprirent d'introduire à Saint
Pierre la réforme de Saint-Vannes. Van Haeften les soutint
contre leur abbé et leurs confrères et publia, vers le
mois de juillet 1634, un opuscule qui avait pour, titre : Monastica
Reformationis Ordinis S. Benedicti Propvgnaculum, et où il
dénonçait l'abbé de Saint-Pierre comme un ennemi
de l'austérité claustrale. Cette fois, Gérard
Rym se défendit vigoureusement et publia sa justification dans
un gros volume où il inséra tous ses opuscules
antérieurs sous le titre : Scutum inexpugnabile aequitatis,
sive cequa et modexta responsio ad libellum nvper editum sub nomine
Propugnaculi reformationis monastica ordinis Sancti Benedicti (Douai,
1635, 528 p.).
(ïérard Rym
fut très lié avec le célèbre évêque
de Gand, Antoine Triest, issu comme lui d'une ancienne famille
patricienne gantoise; il mourut très regretté à
l'âge de 57 ans. Sa succession fut malheureusement le signal de
longues querelles qui ne se terminèrent qu'en 1650, avec
l'expulsion du réformiste. Gaspard Vaincq par l'archiduc
Léopold d'Autriche.
V.
Fris.
Gallia Christiana, t.
V, p. 208-209. — Paquot, Mémoires
littéraires, t. XIII, p. 237-244__A.
San-
deros, Flandria
illustrata (La Haye, 1735), t. I, p. 292 293. — Edm. de
Busscher, L'abbaye de Saint-Pierre à Gand (Gand, 1867), p.
134, 172-178. — F. Vander Haeghen, Bibliographie gantoise, t.
II, p. 104. — F.Vander Haeghen, R. Van den Berghe et Th.
Arnold, Bibliotheca belgica, 1«> sér., v°
Sanderus. — J. de Saint-Génois, Antoine Sanderus, sa vie
et ses écrits, dans les Annales de la Société
royale des beaux-arts de Gand, 1861. — A van Lokeren, Chartes
et documents de l'abbaye de Saint-Pierre, t. II, p. Ixxv. — P.
J. Levaux, Sidronius de Hossche, dans les Annales de la Société
d'émulation de Bruges, 1886. F.-J. de Castro, Chronique du
Pays de Waas, p. 382.
RYM (Goswin et Simon),
fils de Jean, bourgeois de Gand du milieu du xive siècle. Au
commencement de 1354, ils assassinèrent, en plein service à
Saint-Jean, l'échevin gantois Henri Alyn et Siger, son frère,
sans doute pour des motifs politiques et malgré une trêve
légale antérieurement ordonnée par Louis de Mâle
et présidée par des échevins apaiseurs. Leur
tête fut mise à prix et leurs maisons démolies;
leur beau-frère Pierre Alyn, époux de Marie Rym,
convaincu de complicité dans l'assassinat de ses frères,
fut condamné à cinquante ans de bannissement (6 juin
1354). Après sept ans d'exil, Simon Rym vint déclarer
s'en remettre pour ce meurtre au comte, aux échevins et aux
chefs-doyens; pour faciliter la réconciliation, sa sœur
pardonna les violences dont elle avait été l'objet
après le procès, et des bourgeois se portèrent
garants, au nom de Simon, fils mineur de Goswin, de sa renonciation à
toutes représailles. Grâce à l'intervention du
receveur de Flandre et de deux doyens, un arrangement fut conclu
entre les Rym et les Alyn, qui fut ratifié par Louis de Male.
Simon Rym fut condamné à deux pèlerinages à
Rome et à Compostelle, et ses complices à visiter
d'autres sanctuaires; les deux frères durent fournir une rente
annuelle de 200 liv. parisis, affectée à l'entretien
d'un hospice. Ce dernier, fondé l'année suivante (1363)
par Simon Alyn et sa femme, parents des victimes, fut dédié
à sainte Catherine et porta le nom de Kinderen Alyn s
Hospilaal. Goswin Rym mourut le 31 décembre 1378; Simon Rym
fut pris près d'Ertvelde, durant les troubles de Flandre de
1381, et mis à mort à Gand. Dans la première
moitié du xvie siècle, le dernier descendant des Alyn,
Liévin van Pottelsberghe et sa femme Liévine van
Steelant rebâtirent l'hospice; leur fils François posa,
en 1543, la première pierre de la chapelle qui existe encore
aujourd'hui.
V.
Fris.
J. de Saint-Génois,
Origine de l'hospice de Sainte-Catherine, dit Kinderen Alijris
hospitael à Gand, dans Messager des sciences (1850), p.
98-135.
(source Dico Bio Belge)
RYM (Guillaume), homme
politique gantois de la fin du xve siècle, mort le 14 juin
1485. Il était probablement le fils de Jean, secrétaire
des échevins de la keure en 1452, l'un des négociateurs
de la paix de Gavre et premier échevin du haut banc en 1453.
Guillaume, devenu échevin des parchons en 1474, fut élu
au banc de la keure le 18 février 1477, lors de la révolte
contre Marie de Bourgogne, et réélu en cette qualité
en août 1479. Sa grande influence dans le gouvernement de la
ville et dans les affaires de Flandre date de la mort de Marie de
Bourgogne; il se distingua par son acharnement à refuser à
Maximilien la garde de ses enfants. Rym, « saige homme et
malicieux », comme dit Conimynes, idolle et dieu des Gantois »,
ajoute Olivier de La Marche, devint, à ce qu'affirme Philippe
Wielant, « le principal conduicteur de touttes les rébellions
». En effet, devenu pensionnaire des échevins, il
exerçait, en cette qualité, sur eux une grande
influence, et « l'on se adressoit de tout » à lui.
Louis XI le fit « praticquer »
par Philippe d'Esquerdes, maréchal de l'armée de
Flandre, et commença à traiter le mariage du Dauphin
avec Marguerite d'Autriche; en effet, à la journée
d'Alost, où l'archiduc se trouvait avec les députés
des trois états, les Gantois contraignirent Maximilien à
fiancer sa fille à l'enfant de France. Quand les députés
de Flandre se rendirent, en vue de ce mariage, à Arras, auprès
de Louis XI en décembre 1482,
Guillaume Rym et son acolyte Jean van Coppenhole furent « les
principaulx de ceste ambassade ». « Le roi ne demandait
que la conté d'Arthoys ou celle de Bourgogne, l'une des deux
», dit Commynes, comme dot de la jeune princesse. «
Messieurs de Gand, ainsi les apeloit-il, les luy firent bailler
toutes deux, et celles de Charoloys et de Maconnoyset d'Auxonnois :
et s'ilz luy eussent pu faire bailler celle de Henault et de Naraur,
et tous les subjectz de ceste maison qui sont de langue francoyse,
ils l'eussent vou-lentiers faict pour affoiblir leur dit seigneur »
(traité d'Arras, 23 décembre 1482). Réjoui de sa
vengeance sur Maximilien, le conseiller-pensionnaire de Gand assista
au discours adressé par l'abbé de Saint-Bertin au
Dauphin, au nom des ambassadeurs du prince et des Etats (16 janvier
1483), Ce fut lui que l'on chargea de dresser l'inventaire des biens
confisqués de Jacques de Ghistelles, sieur de Dudzeele. Il se
rendit en juin aux fiançailles de Marguerite d'Autriche et du
futur Charles VIII, puis fut nommé, en août 1483, 's
heerenkiezer à Gand avec son ami Daniel Onredene (voir ce
nom); tous deux refusèrent comme membres des États de
reconnaître l'Archiduc en qualité de mam-bour (15
octobre 1483); aussi Maximilien accusa-t-il violemment dans son
manifeste du 23 octobre « ces gens légiers et arrogans,
de petite auctorité, nos malvoeillans, en bien petit nombre,
qui plus désirent leur profit particulier que le bien de
nostre dit fil et pays ». La réponse des trois états
ne se fit pas attendre (8 novembre 1483), et Rym prit sa revanche au
mois de juin, aux conférences de Termonde. où douze
chevaliers de la Toison d'Or, choisis comme arbitres, essayèrent
de réconcilier Maximilien et les Flamands ; « l'on
tenoit la paix pour conclute; mais par les traverses de ceulx de
Gand, mesmement de Guillaume Rym et Daniel Onredene, le tout fut
rompu ». Eu octobre 1484, Rym fut un des signataires du traité
de commerce conclu avec l'Angleterre à Gand, et en février
il alla à Paris signer comme député des trois
membres un traité d'alliance avec Charles VIII, qui promit
d'envoyer une armée de secours. Envoyé en mars-avril
1485 par les Gantois à Bruges, afin de décider le
clergé de Flandre à fournir une subvention de quinze
mille couronnes, il se vit refuser cette aide; il éclata en
violentes imprécations contre les ecclésiastiques, qui
lui étaient d'ailleurs odieux. Rym s'emporta jusqu'à
dire qu'il n'y avait pas lieu de s'étonner de cette conduite,
vu que c'étaient les prêtres et les riches qui avaient
crucifié Jésus-Christ. Ses menaces n'eurent guère
de résultat, et le clergé octroya seulement six mille
florins pour l'état de la maison du jeune Philippe le Beau.
Entretemps, Maximilien avait pris l'offensive, s'était emparé
de Termonde et d'Audenarde et s'avançait sur Gand. Philippe de
Crèvecœur, sur la prière de Rym, se jette dans la
ville avec une armée française, mais ses soldats se
mettent bientôt à piller et à maltraiter les
bourgeois. Comme les Français désiraient occuper Alost,
les échevins y députèrent Rym et Coppenhole à
cet effet (5 juin). Pendant leur absence, l'armée de Charles
VIII se retira à Deynze. Les chefs du parti archi-ducal
provoquèrent aussitôt une révolte contre les «
Statistes » ou partisans des États, et arrêtèrent
le chef-doyen, le premier échevin Onredene et plusieurs autres
(7 juin). L'hôtelier Mathieu Pehaert (voir ce nom) organisa une
wapeninghe des métiers et renouvela le magistrat, qui ordonna
au bâtard de Fiénin, commandant des Gantois à
Alost, de livrer Rym et Coppenhole. Rym, convaincu d'avoir rompu les
négociations de paix à Termonde, monta sur l'échafaud,
en compagnie de Daniel Onredene, le 14 juin 1485.
V.
Fris.
Philippe de Commynes,
Mémoires (éd. B. de Mandrot), t. II, p. 47, 62. —
Philippe Wielant, Antiquités de Flandre (apud J.-J. de Smet,
Corpus, t. IV), p. 329. - Olivier de La
Marche, Mémoires (éd. H. Beaune et J. d'Arbaumont), t.
III, p. 260-275. — N. Desnars, Chronijcke van Vlaen-deren, t.
IV, p. 215, 230-2S9.-J. Molinet, Chroniques
(éd. Buchon). t. Il, p. 410-543. — Histoire des Païs-Ras
de 1477 à 1492 (apud J.-J. de Smet, Corpus, t. P, p. 699-707.
- Ad. de But, Chro-nica (éd. Kervyn de Lettenhove), p.
595-632. — Daqboek van Gent (éd. V.
Fris), t. Il, p. 259-260. — Jan Vanden Vivere,
Chronijcke (éd. F. de Pot-ter), p. 40. — Memorieboek der
stad Ghendt (éd. P.-C. Vander Meersch), 1.1, p. 288, 303,310,
312, 834, 338. — Diegerick, Inventaire d'Ypres, t. IV,
p. 91,105. — Gachard, Lettres inédites de
Maximilien (Bull. Comm. roy. d'histoire, 2« série, t.
II, p. 291). — Comptes communaux de Gand de 1484-148S. —
Kervyn de Lettenhove, Histoire de Flandre, t. V.
p. S32-538. — J.-J. de Smet, Mémoire historique
sur la guerre de Maximilien contre les villes de Flandre (Nouv.
Mémoires de VAcad. royale, 1865, t. XXXV),
p. 15.
(source Dico Bio Belge)
RYM (Jacques), alias
Remet ou Remyn, fils de Jacques,sculpteur, acquit la franchise de la
corporation de Gand par acte du 7 janvier 1512 (1513 n. st.). Parmi
ses garants figure le sculpteur gantois Antoine Salaert. Jacques Rym
entreprend en 1519, pour l'église d'Axel, la livraison de
quinze stalles, qui doivent être semblables à celles du
chœur de l'église Saint-Nicolas à Gand. Le 8
février 1524 (1525 n. st.), il donne quittance du prix d'un
retable avec ornements accessoires qu'il avait fait pour l'autel du
Nom de Jésus à la dite église Saint-Nicolas.
Signalons également la sculpture des armoiries de la ville sur
l'extrémité des poutres maîtresses à la
maison scabinale de la keure, par Jacques Ryra et Barthélémy
Portant, en 1528 et 1533. Ce genre d'ornementation des »
semelles « de poutres était assez fréquent à
Gand : des spécimens remarquables en existent encore. En 1522,
Jacques Rym était veuf de Lysbette Sluus, et en 1532 de
Cornélie vander Brugghen ; il y eut postérité de
ces deux mariages. Un autre Jacques Rym, également sculpteur,
fut admis dans la corporation gantoise en 1694.
Victor vancler Haeghen.
Archives de Gand :
registres scabinaux de la keure: comptes communaux. — E. de
Busscher, Peintres de Gand, t. II.
GRACHT (Gédéon
van der), évêque de Castorie, suffragant de Liège,
né à Gand en 1491, mort à Cambron le 15 octobre
1554. Religieux de l'ordre des Ermites de Saint Augustin à
Gand, Gédéon Van der Gracht prit ses grades en
théologie à Louvain, devint prieur de son couvent et
directeur spirituel de Marie de Hongrie, gouvernante des Pays-Bas.
Suffragant de l'évêque de Liège, Erard de la
Marck, Gédéon fut promu au siège de Castorie le
10 janvier 1536. Le 29 mai de la même année, il
conférait le sacrement de confirmation à Hasselt. On
connaît un assez grand nombre de ses fonctions épiscopales.
En 1544, il était à Herckenrode pour les confirmations.
En 1551, Charles-Quint le nomma abbé du monastère de
Cambron.
L -E. Halkin.
U. Berlière, Les
évéques auxiliaires de Liège, p. 89-92, Paris,
1919 (avec tous les détails utiles). — S.-P. Ernst,
Supplément à l'histoire du pays de Liège,
contenant l'histoire des co-évéques ou suffragans de
Liège, p. 162-168, Liège, 1823. — L.-E. Halkin,
Réforme protestante et Réforme catholique au diocèse
de Liège. Le cardinal de la Marck, prince-évéque
de Liège (1505-1558), p. 206, "225, 263, Liège,
1930. — Chronique de Munters, ms. II, 1593, de la Bibliothèque
royale à Bruxelles, f°s 31,152 v°. — Arhives de
l'État à Liège : Sainte-Croix. Recès,
vol. 61, f° 133 v°, 154; Conseil privé. Dépêches,
vol. 1, f° I55 v°.
(source Dico Bio Belge)
ROBLES (François-Joseph
de), seigneurde l'Escout-Saint-Main, neuvième évêque
d'Ypres, naquit à Lille en 1595. Il était fils de don
Juan de Robles baron de Billy, chevalier, colonel d'un régiment
d'infanterie allemande, gouverneur de Lille, Douai et Orchies, et
précédemment grand bailli, capitaine châtelain
des ville, château et chatellenie de Courtrai. Dès
l'année 1624, F-J de Robles fut nommé co-adjuteur de
Ant. Hopperus, qui était prévôt de l'église
Saint-Pierre à Louvain, et chancelier de l'université
de la même ville. Dix ans plus tard, il fut définitivement
nommé à ces deux postes importants, en même temps
qu'il obtint la charge de conservateur des privilèges de
l'université de Louvain et celle de directeur de l'hôpital
de Malines, fondé au siècle précédent par
le roi Philippe II. En 1652, F.-J. de Robles fut appelé à
la succession de l'évêché d'Ypres dont le siège
était vacant depuis près de huit ans, après la
mort de l'évêque Josse Bouckaert (1646); il fut
définitivement consacré dans cette charge, à
Bruxelles, ]e Il octobre 1664, dans la chapelle de la cour, en
présence de l'archiduc Léopold-Guillaume d'Autriche. Il
remplit pendant cinq ans seulement sa charge épiscopale. Son
épiscopat fut troublé par les guerres incessantes entre
les troupes françaises et espagnoles, qui se disputaient le
West-Quartier, et par le siège que subit la ville d'Ypres en
septembre 1658, après la bataille des Dunes, près de
Dunkerque. Citons également les nombreuses difficultés
que l'évêque de Robles eut avec son chapitre au sujet de
l'enlèvement de la pierre sépulcrale de l'évêque
Jansé-nius.à la mémoire duquel les chanoines
d'Ypres continuaient à porter le respect le plus profond.
L'évêque F. J. de Robles mourut à Lille, le 18
mai 1659, et fut enterré dans son église cathédrale,
près du maître-autel. Voici le texte de l'épitaphe
placée sur la dalle funéraire du neuvième évêque
d'Ypres, dalle existant encore aujourd'hui dans l'église
Saint-Martin :
D. O.M.
HlC SITUS
EST
FRANCISCUS
JOANNES DE ROBLES EX COMITIBUS D'ANNAPPES
NONUS
lPRENSlUM EPISCOPUS CUJUS PRAECELLENTIS DINITATIS CULMEN PER
AMPUSS1M0S HONORUM GBADUS ADIIT
PAR
UNIVERSIS CANONICUS PRIMUS CAMERACI
METROPOLITICUS
MOX IN S. PÉTRI LOVANII PRAEPOSITUS
UNIVESITATIS
CANCELLABIUS
REGIO
NOSOCOMIO SACRISQUE ORATORII
PRAEFECTUS
LEOPOLDI
GUILIELMI PRINCIPUM LEOPOLDI GUILLELMI ARCHIDUCIS
ET JOANI
AUSTRIACI MAGNUS ELEEMOSYNARIUS
EPISCOPALEM
SEDEM TEMPORE UT PLURIMUM TURBIDO TESTUIT
ANN. IV.
MENSES VIII.. D1ES XXVII. NEC VIRO PACIF1CO DATUM
UT QUOD
SPE GUSTAVIT PUBLICAE PACIS BONUM EO FRUERETUR
ABREPTUS
IPRIS
NECDUM DOMISO SUO RESTITUTIS XVIII. MAI M.DC.LIX.
CUM AGERET
ANNUM VITAE LXIII.
A. droite de cette
épitaphe, on voit les armoiries des familles : Robles, Leyte,
Pereyra, Suarez, S. Quentin, Warluzel, Sacquespée, Bonnier.
A gauche : Liedekerke,
vander Gracht, Wielandt, Ghistelles, La Barre, Lannoy, Thinnes,
Oignies.
La famille de Robles
portait pour armes : d'or, au lion de sable, armé et lampassé
de gueules, rampant contre un arbre de sinople, posé sur une
terrasse du même, à la bordure d'argent, chargé
de huit mouchetures d hermines de sable.
Sa devise était
: De robore robur.
Alphonse Dîegerick.
Analectes pour servir à
l'histoire ecclésiastique de la Belgique, 2e sér., t.
XI, p. 442.— De Meestere, Historia episcopatus Iprensis, p.
174. — Sanderus, Flandria illustrata, édit. de La Haye,
1732, t. II, p. 313. —Vandenpeereboom, Ypriana, t. VI, p. 76 et
suiv. — De Herckenrode, Nobiliaire des Pays-Bas, t. Il, p.
1645.
Source: dico bio
belgique
ROBLES (Jaspar de),
homme de guerre, décédé à Anvers le 4 mai
1585. Issu d'une famille portugaise selon les uns, d'une famille de
bonne noblesse espagnole selon les autres, fils de la nourrice de
Philippe II, né aux Pays-Bas d'après Viglius, Jaspar de
Robles passa toute son existence dans nos provinces où sa
postérité se perpétua pendant plusieurs
générations. Il servit d'abord de page à René
de Nassau-Chalons prince d'Orange, puis devint capitaine de
chevau-légers. On raconte qu'étant page d'armes et
portant le guidon impérial, il aurait, en 1546, sauvé
la vie à Charles-Quint dans un combat livré sur les
bords de l'Elbe aux troupes de l'électeur de Saxe. Ce fut
d'après des historiens modernes, un officier rude, intègre,
sûr et distingué. Ses contemporains ne le jugent pas
moins favorablement. Pontus Payen parle de lui en termes
élogieux:."Ledict seigneur estoit un personnaige doué
. d'un gentil esprit et fort en la bonne . grâce du comte
(d'Egmont), facétieux . et libre en parolles sy oncques en
fut, . sans user de dissimulation, voire» a . l'endroit des
plus grands .. Viglius et Strada se plaisent également a le
louer. Bien qu'il fût très lié avec les grands
seigneurs qui se mirent à la tête des mécontents
à l'avènement de Philippe II, Robles n'hésita
pas, lorsque des difficultés et des troubles éclatèrent,
à se ranger du côté de Marguerite de Parme, usant
de toute son influence sur ses adversaires pour les rallier à
la cause royale. C'est ainsi qu'un nouveau serment de fidélité
an roi et de renoncement à la ligue des mécontents
ayant été exigé, il parvint, après une
scène violente, à obtenir du comte de Hornes qu'il
prêtât ce serment. Il tenta aussi, par des négociations
secrètes, d'amener les habitants d'Anvers à demander,
de leur propre mouvement, la construction d'une citadelle pour
garantir à l'avenir leur ville contre les tentatives
séditieuses. Son action ne fut pas uniquement pacifique. En
1566, alors qu'il était gouverneur de Philippeville, il
participe, sous les ordres de Noircarmes, à l'attaque de
Valenciennes, à l'entrée des troupes royales à
Tournai et à leur marche sur Maestricht. Au combat de Lannoy
du 27 décembre, il commande l'avant-garde de l'armée de
Noircarmes et, à sa tête, fond sur les troupes
protestantes qui sont défaites. En 1567, Marguerite de Parme
l'envoya en Espagne avec le mandat avoué de rendre compte au
roi de ces événements militaires et de lui signaler les
personnes l'ayant bien servi et la servant bien encore. Cette mission
aurait aussi eu pour but, d'après certains historiens,
d'amener Philippe II à se rendre aux Pays-Bas et à
renoncer à y envoyer le duc d'Albe dont l'arrivée se
trouvait déjà annoncée, Robles arriva à
Madrid le 29 avril 1567. Il rentra à Bruxelles au mois de
juin, chargé d'y notifier la prochaine venue du monarque. Mais
cette promesse n'était point sincère. Déjà
le duc d Albe était en route pour nos provinces A Madrid,
Robles avait pu pé-nétrer les projets de rigueurs que
Philippe II méditait contre ses sujets des Pays-Bas et
notamment contre le comte d'Egmont. Sans rien trahir toutefois de»
confidences qu'il avait reçues ou des desseins qu'il avait
surpris, il se hâta, à son retour en Brabant, d'engager
le vainqueur de Saint-Quentin à partir pour l'Espagne, lui
assurant que le roi en le voyant oublierait les mauvais rapports
qu'on lui avait faits à son sujet. Egmont se refusant à
ce voyage, Robles voulut lui persuader de quitter le pays avant que
le duc d'Albe n'y entrât. Mais, le comte, ne se croyant pas en
danger, refusa d'écouter ce conseil. L'arrivée du duc,
que Robles, accompagnant Berlaymont et Noircarmes, était allé
recevoir à Thionville, donna le signal d'une grande activité
militaire. Plusieurs régiments d'infanterie wallone furent
créés et Robles reçut lé commandement de
l'un d'eux avec le titre de colonel par lettres-patentes signées
la veille de Pâques 1568. Il suivit Albe dans la campagne que
celui-ci dirigea immédiatement contre la Frise. A la tête
de ses fantassins, il prit une part marquée, le 5 juillet
1568, à la bataille de Groningue dans laquelle Louis de Nassau
éprouva une sanglante défaite. De là, il fut
dirigé successivement vers Ruremonde d'abord, ensuite vers
Tirle-mont où l'on craignait un soulèvement et, le 19
octobre, coopéra à Heylissem au combat qui infligea un
nouvel échec à l'armée du prince d'Orange.
Envoyé pendant l'hiver suivant à Groningue, Robles y
resta plusieurs années. En ces temps fertiles en combats, il
déploie une grande activité. Au commencement de 1672,
les troupes qu'il commande remportent en Frise, notamment à
Gor-cum, des succès marqués. Elles attaquent les gueux
de mer qu'elles taillent en pièces et auxquels elles prennent
huit bateaux de guerre enserrés dans les glaces. L'été
suivant, Robles bat près de Stavooren six mille Nassoviens, ce
qui amène la reddition de plusieurs villes de la Frise. Il
continue dans cette province une campagne brillante quoique ayant peu
de troupes à sa dis-position. En 1573, à la tête
de ses Wal-lons, il se trouve au fameux siège de Harlem et y
est blessé. Le gouverne-ment de la Frise fut la récompense
de sa valeur et de ses succès. Bien que Renon de France
affirme que Robles se serait, par ses exploits, rendu populaire dans
son gouvernement il est certain qu'il s'y montra rude et même
cruel, se livrant à des exactions sur les habitants afin
d'obtenir l'argent nécessaire à payer ses troupes
laissées sans solde. Encore dut-il, afin de trouver les sommes
indispensables, faire des prélèvements sur sa propre
fortune. S'il faut en croire la réclamation qu'il adressa au
gouvernement, la réduction de la Prise à l'obéissance
du roi ne lui aurait pas coûté moins de 300.000 écus.
La fidélité inébranlable qu'il avait vouée
à la cause royale lui fit corn mettre des actes qu'à
bon droit on jugerait répréhensibles aujourd'hui. Les
Etats de Brabant lui ayant adressé François Martini
Stella, pensionnaire de Bruxelles, pour négocier une alliance
entre les provinces en vue d'une commune défense, il fit jeter
l'envoyé en prison et ordonna de le mettre cruellement à
la torture. C'est probablement ce fait qui amena le conseil d'Etat à
le déclarer en 1577 complice des Espagnols mutinés
ainsi que rebelle et ennemi de Sa Majesté. Lorsque cette
condamnation fut prononcée, Robles avait perdu le gouvernement
de la Frise. Agissant par les soldats qui le gardaient, Martini
Stella était parvenu à persuader aux troupes cantonnées
à Groningue de se déclarer en faveur du parti des
Etats. Robles, ses lieutenants et sa famille furent pris et rudement
traités. On reprochait au rigide soldat d'être
Portugais, " encore que, écrit Renon de France, doiz
longtamps marié et naturalisé par deçà ".
On alléguait contre lui qu'il ne remplissait pas les
conditions requise, par les capitulations du pays en vertu desquelles
le gouverneur devait toujours être choisi parmi la première
et principale noblesse du pays. Dès l'année suivante,
le 12 mars, les Etats généraux réunis à
Bruxelles prièrent le prince d'Orange d'intervenir à
Gromingue pour obtenir que Robles et les siens fussent échangés
contre les prison-mers faits par les Espagnols au siège
d'Anvers. Cet échange se trouva rapidement accepté. Dès
qu'il eut été rendu à la liberté, Robles
reprit les armes. C'est à lui que don Juan d'Autriche confia
le commandement des cinq cents Espagnols et Allemands qu'il laissa
dans le château lorsqu'il s'empara de Namur en 1577. L'année
suivante, Robles fut chargé d'une nouvelle mission en Espagne.
En 1579 et 15 81, de concert avec le comte d'Arenberg, il fit de
vaines tentatives pour reconquérir la Frise. En 1580, on le
trouve gouverneur de Limbourg où il reçoit la garde de
François de La Noue, fait prisonnier par les Espagnols.
L'ordre était donné de traiter le prisonnier avec une
extrême rigueur. Mais Robles, plus humain qu'il ne l'avait été
à Groningue, adoucit autant qu'il le put l'exécution de
cet ordre et parvint même à obtenir quelque soulagement
aux souffrances imposées à La Noue. Par une coïncidence
curieuse, il devait lui-même s'emparer à Calloo, en
1585, d'Odet de La Noue, fils de François. Lorsque le duc de
Parme eut pris le gouvernement des Pays-Bas, Robles reçut en
échange de sou régiment wallon le commandement d'un
régiment allemand et d'une compagnie de gens d'armes. Sous les
ordres d'Alexandre Farsese, il combattit en novembre 15S1 au siège
de Tournai et fut blessé devant cette ville. Il continua à
faire campagne avec ce prince et, en 1595, l'accompagna au siège
d'Anvers. Il y fut tué par l'explosion du bateau, espèce
de machine infernale, que les assiégés avaient lancé
afin de détruire une estacade destinée par les Espagnol
à barrer le passage de l'Escaut. Philippe II assigna à
sa veuve une pension de 2.000 florins. Robles avait épousé
Jeanne de Saint-Quentin, dame de Billy en Artois. Il prit le titre de
cette terre qui fut érigée en sa faveur eu baronnie.
Les écrivains contemporains le désignent communément
sous le nom de seigneur ou de baron de Billy.Philippe II le lit
chevalier de Saint-Jacques et commandeur de Saraxo. De son mariage
avec Jeanne de Saint-Quentin, célèbre par son avarice,
cause en partie, affirment certains contemporains, de la révolte
de la Frise, Jaspar de Robles eut un fils, Jean de Robles, qui, comme
son père, se distingua dans les emplois civils et militaires.
I1 fut colonel d'un régiment d'infanterie allemande, grand
bailli, capitaine et châtelain des ville, château et
châtellenie de Courtrai, puis gouverneur de Lille, Douai et
Orchies. Les archiducs Albert et Isabelle le créèrent
comte d'Annapes, titre qui fut porte par sa postérité
jusqu'au commencement du XVIIIe siècle, époque à
laquelle la dernière descendante de la maison de Robles en fit
donation à son mari le comte Robert-Lamoral de Lannoy
Alfred de Ridder.
source dans dico bio belgique
Source: dico bio
belgique
LA BARRE (Ferdinand de)
grand bailli de gand cf biographie in biographie belge, t5 p254
LA BARRE (Ferdinand de)
Fidèle à son roi Philippe II, la majeure partie de sa
vie politique consistera à combattre les réformés;
né vers 1519, décédé dans la prison du
Princenhof à Gand le 30 novembre 1578, inhumé en
l’église Saint-Barthélemy où son corps fut
transporté le 3 décembre 1578 auprès de celui de
son épouse dans un mausolée qui a disparu; Il était
chevalier, seigneur de Mouscron, de Luingne et d’Aalbeke, de
1532 à 1578, seigneur de Fresnoy, conseiller et chambellan de
Charles Quint, haut-bailli ou grand-bailli de Courtrai (1533-1545),
souverain bailli de Flandre en 1543, ses attributions étaient
étendues; cinq fois premier bourgmestre du Franc de Bruges
(1545, 1552, 1555, 1563, 1568); député, assiste à
l’abdication de Charles Quint (1555); capitaine du château
de Courtrai (1564), souvent grand-bailli de Gand de 1571 à
1577, commissaire pour le renouvellement des lois de Flandre et pour
la visite des logements militaires (4 décembre 1575), membre
de la gilde de Saint-Georges à Gand; les De La Barre, et
spécialement Ferdinand, furent de fervents bibliophiles; Il
reprend le fief de la Vellerie en 1564, conduit l’infanterie
espagnole, combat les réformés et entre en conflit avec
Guillaume D’Orange, intervient auprès du duc D’Albe
contre l’impôt du dixième denier (12 janvier
1572), participe à la Pacification de Gand (8 novembre 1576),
figure parmi les nobles signataires de l’offre du gouvernement
des Pays-Bas à l’archiduc Mathias (16 septembre 1676) et
de l’Union de Bruxelles (9 janvier 1577); royaliste et
catholique, arrêté à Gand en 1578 avec ses deux
fils Guilbert et Jean par les alliés du Prince d’Orange,
transféré à la prison d’Etat de Gand
(Princenhof) le 12 mai 1578, il perd la santé et y meurt.
(source: Bernard Herpoel, site sur Luingne
(http://membres.lycos.fr/luingne/pageshtml/seigneurs.htm))
BARRE (Antoine de la).
né en 1477, décédé le 31 octobre 1532
lors d’un voyage en Hongrie d’où son corps ne fut
probablement pas ramené; chevalier, seigneur de Mouscron et de
Luingne, de 1489 à 1532, seigneur d’Aalbeke dont il a
acheté la seigneurie avant 1525, conseiller, pannetier et
chambellan de Philippe Le Beau dans certains de ses voyages, grand
bailli de Courtrai de 1507 à 1517 et de 1522 à 1532,
premier bourgmestre du Franc de Bruges en 1510, conseiller et maître
d’hôtel de Charles Quint de 1516 à 1532, celui-ci
l’envoie en mission régler des problèmes de
politique, payer des dettes et effectuer des achats, en 1529,
mandataire pour la nomination des bourgmestres de Bruges; habite au
château des Ramées à Mouscron, rapporte de Rome,
en 1509, une relique de Saint-Barthélemy conservée en
l’église de Mouscron jusqu’à la Révolution
française; accueille le futur Charles Quint en son château
de Mouscron le 27 mai 1516, obtint de Charles Quint l’érection
à Mouscron des confréries d’archers St-Sébastien
et d’arbalétriers St-Georges en 1521, fait ériger
et approuver la confrérie de N-D des Sept Douleurs à
Mouscron en 1527, fait partie de la suite de Charles Quint dans
quelques-uns de ses voyages. (source: Bernard Herpoel, site sur
Luingne (http://membres.lycos.fr/luingne/pageshtml/seigneurs.htm))
THIENNES {Jacques de),
dit de Lombise, seigneur de Castre (c'est sous ce dernier nom qu'il
est d'habitude désigné de son temps), de Rumbeke, de
Berthe et de Brouck, vicomte et châtelain de Bailleul, amman
fies onze paroisses de la châtellenie de Cassel, né vers
1470, mort à Rumbeke, le 28 août 1534. Il était
le fils aîné de Robert et de Marie de Langhemeersch, qui
hérita de cette seigneurie en 1476 ; Jacques en fit le
dénombrement en 1497. Il servit dans l'armée de
l'empereur Maximilien, fit en 1498 le pèlerinage de
Saint-Jacques de Composlelle, puis épousa le Il février
1500, à Gand, Isabeau de Plaines, fille du grand chancelier de
Bourgogne, veuve en premières noces de Charles de Halewyn.
L'empereur le nomma bailli de Gand en 1501, puis bailli de Bruges en
1508, mais son installation rencontra à Bruges une forte
opposition, parce qu'il était déjà depuis 1504
échevin du Franc, fanerions qu'il accepta d'ailleurs de
résigner; après un long débat épis-tolaire
et plusieurs entrevues avec la gouvernante, les échevins
brugeois envoyèrent une députation à l'empereur,
alors à Fribourg en Brisgau, et qui se rallia à leur
thèse, à savoir qu'un échevin du Franc, après
avoir prêté serment, n'était plus admis à
résigner ses fonctions, ou a y renoncer pour en accepter
d'antres. En compensation, l'empereur nomma le sire de Castre
conseiller et grand chambellan. On le voit aussi désigné
maintes fois comme commissaire au renouvellement des lois de Flandre.
Avec Jean de Wassenaer, vicomte de Leyde, il commanda l'armée
envoyée contre les Frisons révoltés, qui prit
Gorcum et dompta l'insurrection en 15Il. Le 4 octobre 15.12, il fut
nommé souverain bailli de Flandre. En février 1514, il
fit partie de la mission diplomatique envoyée par Mnxirnilien
en Angleterre pour contrebalancer l'influence francophile du duc de
Longue-ville, puis, au mois de juillet de la même année,
de l'escorte qui conduisit au Danemark Isabelle, la sœur de
Charles-Quint, fiancée au roi Christian II; la traversée
fut troublée par une violente tempête, et au retour la
peste se déclara dans la flottille. Lors de sa majorité,
Charles-Quint confirma Jacques de Thiennes dans ses charges quoiqu'il
eût provoqué des plaintes par sa sévérité
comme souverain- bailli ; il l'envoya en Gueldre contre Charles
d'Egmont, puis au Danemark à l'occasion des mesures prises par
Christian II contre les vaisseaux des Pays-Bas dans les ports de son
royaume ; ces négociations aboutirent au traité de
Bruxelles du 22 février 1519, que Jacques fut chargé
d'aller porter au souverain danois pour ratification. Il retourna
encore au Danemark l'année suivante, pour remettre à
Christian II le collier de la Toison d'or. En 1521, il fut chargé
de nouvelles négociations diplomatiques en Angleterre. En
1528, le stadhouder de Hollande, Philippe de Lalaing, comte de
Hooghstraeten, obtint de la gouvernante générale des
Pays-Bas d'être remplacé dans son commandement par le
seigneur de Castre ; mais les Etats se plaignirent de la lenteur de
celui-ci et voulurent le faire rappeler. Il demanda lui-même
d'être remplacé afin de se retirer en Flandre et de se
consacrer exclusivement à son office de souverain bailli; sa
démission lui fut accordée en termes flatteurs en 1533,
et plusieurs faveurs lui furent concédées à
cette occasion. Il mourut peu après, au moment où
l'empereur lui avait promis de présenter sa candidature à
l'élection des chevaliers de la Toison d'or. Isabeau de
Plaines lui donna un fils, Thomas, gentilhomme de la maison de
Philippe II, qui commanda une compagnie (l'infanterie wallonne à
la bataille de Saint-Quentin. D'une seconde union, avec Catherine
d'Ongnyes, il eut deux filles. La famille de Limburg Stirum,
héritière par alliance des de Thiennes, possède
un bel émail de Léonard Liraosin représentant
Jacques de Thiennes, figure d'une énergie caractéristique.
Elle possède aussi un charmant tableau d'environ 1535,
représentant la famille de Thiennes au château de
Rumbeke; l'enfant qui se trouve, au centre n'est pas, comme l'ont
écrit C. Vervier et Goethals, notre personnage, mais son
petit-fils Jacques, fils de Thomas.
Paul Bergman».
C. Vervier, Le comte
Jacques de Thiennes présenté à ses vassaux, dans
le Messager des sciences, 1835, p. 349-359, avec gravure du tableau,
par C. Onghena. — F.-V. Goethals, Histoire généalogique
de la maison de Thiennes (Bruxelles, 1848), p. 3849, avec gravure
représentant le tombeau à gisants de Jicques de
Thiennes et de sa seconde femme; ce travail est reproduit dans le
Dictionnaire généalogique du même auteur. —
J. Golens. Un magistrat perpétuel malgré lui (Bruges,
1879 ; in 8°, 97 pages ; extrait de la revue La Flandre).—
E. Varenbergh, Le portrait de Jacques de ThUnnes, dans le Messager
des sciences, 1885, p 1-26, avec reproduction phototypique de l'émail
de Limosin. — G. Hulin de Loo, Bruges 1902. Exposition de
tableaux flamands... Catalogue critique (Gand, 1902), p. n 73.
(source Dico Bio Belge)
THIENNES
{Jacques-Florent-François, comte de), seigneur de Rumbeke,
fils de Théodore-Vauthier, comte de Thiennes, baron de
Leyenbourg, seigneur de Cuerenbrugghe, et de Marie-Hubertine van der
Gracht, dame de Lierre et de Bailescourt, homme de guerre, né
à Auweghem en 1709, tué à la bataille
d'Hochkirch (Saxe) le 14 octobre 1758. Admis en 172 5 parmi les pages
de l'archiduchesse Marie-Elisabeth d'Autriche,gouvernante générale
des Pays-Bas, volontaire ensuite au régiment de
Mérode-Westerloo-dra-gons wallons, il y fut pourvu d'emblée,
par l'archiduchesse, d'un emploi de capitaine (1er mars 1731). La
guerre de la Succession de Pologne (1733-1735) vint bientôt lui
créer l'occasion de faire ses premières campagnes. Son
régiment, qui était devenu régiment Prince
Ferdinand de Ligne-dragons et qui alla faire partie de l'armée
impériale du Rhin, commandée par le prince Eugène
de Savoie, prit une part active aux opérations contre l'armée
française. Sept ans plus tard, la guerre de la Succession
d'Autriche vint s'étendre à nos provinces.
Ligne-dragons se trouvait alors en garnison à Mons et à
Charleroi, et le 21 décembre 1742 son état-major, sa
compagnie de grenadiers et trois de ses escadrons quittaient Mons.
suivis le lendemain d'un quatrième, qui devait se joindre à
Fleurus aux deux escadrons partis de Charleroi le 24, pour entrer
dans la composition du corps d'observation qui se rassemblait aux
environs de Luxembourg, sous les ordres du feld-maréehal duc
Léopold d'Aremberg. Thiennes fit donc la campagne de 1743 en
Allemagne rhénane, avec le contingent autrichien, commandé
par le duc, dans l'armée du Main, aux ordres du roi
d'Angleterre Georges III, et assista notamment à la victoire
de Dettingen (27 juin 1743) avec cette armée, à
laquelle, un mois plus tard, l'armée du Rhin, commandée
par Charles de Lorraine, vint se réunir, pour poursuivre en
commun leurs opérations jusqu'à l'entrée en
quartiers d'hiver, que Ligne-dragons alla prendre à Mons,
Bruxelles et Audenarde. Il fit ensuite celle de 1744 dans les
Pays-Bas et celle de 1745 en Allemagne, dans les vallées de la
Lahn, du Main et du Neckar. Rentré aux Pays-Bas avec son
régiment au mois de février 1746, Thiennes fit la
campagne de l'année dans le Brabant et dans le pays de Liège,
sous les ordres de Batthyany, qui y était venu prendre le
commandement vers la mi-avril, ensuite, — depuis la seconde
moitié de juillet, — sous ceux de Charles de Lorraine,
il prit part avec son régiment, qui s'y distingua, au combat
de Ramillies (26 août 1746), où Ligne et Stirum-dragons
impériaux, ayant à leur tête le
feld-maréchal-lieu-tenant baron de Trips, défirent
complètement la gendarmerie de France, corps d'élite
attaché à la Maison du Roi, en firent prisonnière
une partie en dispersèrent le reste, et, en même temps
que la gendarmerie, la cavalerie accourue pour la soutenir. Il
assista à la bataille malheureuse de Rocour (Il octobre 1746).
Il fit enfin celles de 1747 et de 1748 : en Brabant de généralité,
en Flandre zélandaise et dans le pays de Looz, celle de 1747,
signalée seulement par la bataille de Laufeld (2 juillet
1747), dont l'issue fut défavorable aux troupes alliées;
dans la Gueldre autrichienne et le Brabant de généralité
[suite dans Dico Bio
Belge]
copyright Jacques Le Marois - Dernière modification: Jan 2006 - Vous êtes libre de piocher dans ces travaux. En échange je vous demande de citer vos sources et dans la mesure du possible de partager également vos travaux.
La page d'origine est https://www.lemarois.com/jlm/data/c31blanchals.html
Il peut y avoir des compléments dans le tableau d'ascendance correspondant (c31)